Chère(s) lectrice(s), cher(s) lecteur(s), chers anciens condisciples,
Je dois vous avouer que je suis très honoré d’avoir été choisi pour écrire cette préface sur un enseignement et un enseignant qui auront indiscutablement marqué ma vie…
Pour les quelques lignes qui vont suivre, je me permettrai d’utiliser le nous plutôt que le je. Pensant pouvoir parler au nom de tous les étudiants, que notre senseï a formé, tout en estimant ne pas avoir la prétention d’être une référence.
Notre triple rencontre avec le karaté style shotokan, la philosophie des Sillig et notre vénérable senseï nous a appris à nous forger un esprit et un corps de combattant. Car le corps sans esprit n’et rien, les deux allant de pair. Il nous semble que chacun d’entre nous a atteint son propre équilibre entre ces deux composantes.
Il a appris en enseignant et enseigné à apprendre. Il à découvert les vertus de la patience, à mesurer les possibilités de ses élèves, à motiver tout en s’adaptant à chacun. Son enseignement était à l’image du style shotokan, c’est-à-dire dur et exigeant, mais rétrospectivement nous ne pouvons que constater l’efficacité de la manière de faire.
Nous pouvons affirmer ici que ce fut une réussite. Car non seulement il nous a fait bénéficier de son savoir, mais encore il nous a appris à des degrés divers à nous élever à affronter des obstacles, l’adversité sous bien des formes, à combattre nos peurs. Nous pouvons penser que nous sommes devenus des pratiquants aguerris ayant appris à nous relever après des échecs, à supporter la douleur qu’elle soit physique ou psychologique et surtout que nous avons les ressources pour triompher ! Que ce soit face à notre ennemi de l’intérieur comme celui de l’extérieur.
Nous avons appris à nous dépasser, à atteindre un objectif qui peut sembler impossible (par exemple faire 1000 zukis dans la neige),
La philosophie des Sillig s’est également greffée au cours de cet instruction. Nous avons appris une très grande fermeté d’esprit. Un comportement basé sur une analyse précise, pointue, rapide, amusante parce que sarcastique. Ces aptitudes nous accompagnent également et nous pouvons les utiliser dans nos professions au quotidien. Nous avons appris à avoir confiance en nous…. Nous savons désormais gérer l’effervescence intérieure, être calmes et lucides. Afin de ne pas quitter l’objectif de vue.
Tout ce que nous pouvons espérer c’est qu’il soit satisfait car fier il l’est certainement mais afin de nous amener à nous améliorer perpétuellement il nous gratifiera d’un petit sourire et un léger rire parfaitement équilibré, oscillant entre satisfaction et amusement, ponctué d’un : » C’est pas mal ! »
Au nom de tous les étudiants, nous souhaitons par ces lignes le remercier pour l’enrichissement qu’il nous a apporté et souhaiter que chacun puisse trouver une façon de parvenir à un tel épanouissement et finalement trouver sa propre voie….
By Adola Fofana, 28 février 2013.
Adola Fofana par Aline Jaccottet
Édité le 03.04.2013