La préhistoire d’Okinawa n’est pas connue. Cependant, des ossements humains datant de 2000 ans av, J.-C ont été retrouvés en 1968 dans une caverne du sud de l’île principale.
Appelée Uchina par ses habitants, on n’entend parler d’Okinawa encore sous l’appellation Lu-chu (ou Loo-choo, ainsi que Liu-kiu), qu’à partir de l’an 605, sous la dynastie chinoise Sui (560-618).
L’empereur Yang Chien était fasciné par une légende, racontant l’existence d’un endroit vers l’Est où existait la vie éternelle, ainsi que la possibilité de transformer le métal en or (mystérieusement, Okinawa est aujourd’hui l’endroit au monde où l’on compte le plus de centenaires, soit 33.6 pour 100’000 habitants, contre 10 en moyenne dans les pays occidentaux).
Il envoya une expédition afin de trouver cette contrée, et tomba sur Okinawa.
Des expéditions furent entreprises par les japonais en 698, et en 743. La prononciation japonaise des idéogrammes Lu-chu devint alors Ryu-kyus, pour désigner l’archipel.
Au XIIe siècle, il régnait un commerce actif entre la Chine et le Japon.
Les deux pays installèrent chacun, respectivement un régent à Okinawa.
En dépit de cette tutelle, l’île resta indépendante, et profita des échanges commerciaux.
Il n’y avait pas encore à l’époque de gouvernement établi ou de classe régnante.
Les autochtones n’avaient pas d’instruction, et se composaient essentiellement de pêcheurs, ainsi que de paysans.
De ce fait, personne n’a retrouvé d’écrits sur le développement d’une forme d’art martial.
Quelques prêtres, soldats, fonctionnaires de Chine ou du Japon vinrent volontairement s’installer définitivement à Okinawa, et furent portés disparus dans leur pays d’origine.
L’île subit donc l’influence de ces cultures.
En 1165, le guerrier japonais Minamoto no Tametomo s’établit à Okinawa avec son armée.
Ce colosse épousa une jeune fille okinawaïenne, et eurent un fils qu’ils appelèrent Shunten (appelé aussi Sonton, ou Shyun).
On pense que les habitants d’Okinawa sont constitués d’un mélange de malaisiens, de Mongols, ainsi que de japonais Aïnous. Les dialectes locaux comportent également des similitudes avec le patois aïnou (dont il restait 15 locuteurs en 1996).
On parle cinq patois principaux dans l’archipel, que les japonais ne comprennent pas :
L’Okinawais est parlé dans le sud de l’île d’Okinawa, et ses îles situées à l’est, ainsi que sur les îles Kerama, Kume-jima, Tonaki, Aguna. Ce dernier est divisé en quatres dialectes : le shuri, le naha, le torishima, ainsi que le kudaka. Durant le règne de Sho Shin (1477-1526), la noblesse locale parlait le shuri. C’est pour cette raison que nombre de poèmes et chants sont écrits dans ce patois. Il reste actuellement environ un million de locuteurs. Les autres ne comportent respectivement pas plus de cent locuteurs.
Le kunigami est parlé dans le centre et le nord de l’île d’Okinawa, sur les îles de Ie-jima, Sesoko, Iheya, Izena, et Ie-jima.
Le yonaguni est parlé sur l’île de Yonaguni.
Le yoron est parlé sur l’île de Yoron. Le myiako est parlé sur les îles de Miyako, Minna, Irabu Ogami, Ikema, Kurima, et Tarama. Ce dernier est subdivisé en : miyako-jima (hirara, ogami), tarama-minna irabu-jima.
Édité le 03.04.2013