Natif de l’ouest de Tomari, il fut un descendant indirect du premier roi Sho King. Il étudia le chinois, et le confucianisme à l’école de Tomari, tel qu’était la coutume pour les jeunes gens de bonne famille.
Il commença la pratique du Kung Fu avec un naufragé chinois nommé Anan. Ce dernier vivait au nord de Tomari dans une caverne funéraire. Très réservé, les autochtones l’observaient s’entraîner en cachette. Un jour ils lui demandèrent de devenir ses élèves. Matsumora en fit partie.
Il débuta l’étude du Karaté pendant trois avec le Maître Karyu Uku qui lui apprit le kata « Naihanchi ». Ce dernier insista particulièrement sur le travail des jambes pour développer la mobilité, et celui des hanches pour générer de la puissance de frappe. Il était petit mais trapu. Il devint puissant, et rapide.
A quinze ans il étudia sous la férule de Maître Teruya Kishin. Ce dernier lui enseigna des katas jadis uniquement pratiqués à Tomari, tels « Passai », « Wanshu », ou « Wankan ».
Il eut le privilège de participer au cours, donnés dans le jardin du cimetière des Maîtres de la famille. La pratique se faisait en secret, et se faire attraper signifiait une mort certaine.
Plus tard, il pu même dispenser de l’enseignement à cet endroit. Un soir, un indigent vint perturber le cours en s’excusant. Il tendit un morceau de papier à Matsumora, et disparut aussitôt. Après avoir remis le papier à Maître Teruya, ce dernier en lisant le contenu du message s’exclama : « Exactement ! ». Matsumora finit par comprendre la signification de ce dernier qui disait :
« L’essence de la voie de la guerre, est de condamner l’immoralité, comprendre l’humanité, suivre un chemin digne, et consacrer sa vie à cultiver la paix à Okinawa. »
Il aurait également pratiqué avec Makabe, et Shionja.
Matsumora fut l’un des fondateurs du Tomari-te avec Oyadomari Kokan. Matsumora aurait transmis sa connaissance à Iha Kotatsu, qui à son tour aurait légué son savoir à Nakazone Seiyu. Oyadomari aurait transmis à ses fils Kotsu et Konin, qui l’auraient fait à leur tour, à Hokama Seikichi.
Dans sa jeunesse, Kosaku Matsumora ne manqua pas de défendre les gens du peuple, contre les guerriers du clan Satsuma. Un jour il désarma un Samourai à mains nues, et jeta son sabre dans la rivière. Il perdit tout de même le petit doigt. Les habitants de Tomari l’aidèrent à se cacher des autorités. Il se réfugia du côté de Nago. Malgré son handicap digital, il fut un expert dans le maniement du Bô, et du Jô.
Il eut également d’illustres élèves tel Choki Motobu, Itoman Bunkichi, Odo Seikichi, Kyan Chotoku, Yamazato Kiki, Kuba Koho, Iha Kotatsu, Kaneshiro Kinin, Agena Shokuho, et Nakamoto Kosei.
Son emphase à défendre les gens du peuple, lui valut le surnom de « Saint au poings ».
Édité le 03.04.2013